Quand j’ai visité ma maison, je me suis posée beaucoup de questions. Vais-je supporter l’éloignement, l’isolement? Vais-je m’intégrer? Particulièrement lors d’un achat de propriété, un déménagement est difficile. Ce qui m’a décidé à acquérir ma maison est que « dans ma montagne, le temps s’est arrêté ». Lorsque l’on rentre d’une journée de travail stressante en ville, la quiétude des lieux, l’espace et la nature sont ressourçants.

Après avoir vécu 20 ans au cœur de la vie urbaine, je me suis rapprochée de la campagne. Au départ, pour raisons financières, mais le calme m’a peu à peu conquis. Plus les années ont passé, plus je me suis éloignée de la ville pour atterrir finalement dans un petit hameau de cinq maisons perché à 1120 m d’altitude.

En arrivant, il a fallu faire mes preuves auprès des voisins, démontrer que j’étais prête à les aider. Une fois intégrée, les relations sont beaucoup plus franches et directes.

Bien que ce soient des travailleurs qui ne ménagent ni leur temps, ni leur énergie, ils prennent toujours le temps de discuter ou d’aider leurs voisins. Se sont pour la plupart des agriculteurs. Leurs journées commencent aux aurores, mais sans stress. Le rythme de la vie actuelle semble ne pas avoir d’emprise sur eux.

Lorsque des amis viennent chez moi, ils me disent que je vis dans un coin perdu, mais surtout qu’ils ont l’impression d’être en vacances! Bien que les trajets soient un peu plus longs le gain sur ma qualité de vie le vaut amplement.

Sonia Alberino, habitante de Vaulion depuis 3 ans.